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mardi 4 septembre 2018

LA ROCHE AUX CORBEAUX - DURBUY - BOHON

L’escalade comporte des risques objectifs et subjectifs que chacun doit connaître et assumer pleinement.

L’absence de dangerosité sur un site naturel ça n'existe pas, même en plaçant un ancrage tous les trois mètres...  


  
C’est en novembre 1957 que Jacques Stas, alias l’Abbé Stas devient le Vicaire de Barvaux.-Sur-Ourthe. 

Passionné d’alpinisme, d’escalade et de spéléologie il emmène assidûment les scouts de la région à la découverte des rochers et des grottes de la contrée. A cette époque, il découvre la Roche aux Corbeaux et ouvre les premières voies.
 Ceux qui l’ont connu le décrivent comme un « fameux costaux ». 
D’aucuns diront, il était vicaire accessoirement, sportif dans l’âme. Il se tuera en dévissant lors d’une course dans les Alpes en Suisse.

A gauche Bernard Magos à droite Jacques Stas


Pour leurs précieuses informations un grand merci à messieurs :
Christian Hogge
Jean-Marie Roiseux 
Au doyen Patrick Libbrecht
 
 

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              PETITE MISE AU POINT...

Dans la revue Ardennes et Alpes n° 181 - 2014. Bernard Marnette, nous remémore la Roche aux Corbeaux à Bohon, une bonne chose en soit pour ce massif délaissé.

 
Seulement notre ami Bernard, se trompe lourdement en attribuant, le Piège Tendu, New casse Noisettes, le Cure Pipe et  la voie Normale à André Capel.

Pour Le Cure Pipe et le Brûle Gueule quand on sait que l'Abbé Stas était un ardent fumeur de pipe, l'auteur de ces voies ne fait aucun doute.

Idem pour Casse Noisettes, Jacques Stas était un fervent amateur d'opéras, dans ce contexte il ouvrira aussi Rigoletto.

Le Piège Tendu à été ouvert et nommé, par J-L Putz et J-C Vittoz en septembre 1992, après nettoyage et non sans avoir fait tomber à la barre à mine, un énorme bloc qui formait un surplomb, sans cela, le passage fut à coup sûr suicidaire, d'où "le Piège Tendu" et nous n'avons trouvé aucune trace d'ouverture préalable.

En 1992, sur une nouvelle version New Casse Noisettes est renettoyée et équipé sur broches par nos soins.

André Capel, avait pour habitude, de dresser un topo et de détailler parfaitement toutes les voies qu'il ouvrait notamment celles de "L'Ourthe"

J'en prend pour preuve, La Roche aux Faucons, Tilff, Strivay, Comblain, Warche, les Rochers des Vignobles, du Tunnel et des Trous, de la Vierge, du Nez, Du Banc, de la Cathédrale, Paroi du Fond, La Nandouire, Les Arêtes Grises et Blanches, Roche "Delvenne" Rocher Rouge, Roche aux Corneilles, Roche à Frêne, rochers de Hotton, Rochers du Hérou, de Maffe.

Même, pour des rochers "mineurs" tels  le Rocher de Verlaine, et le Rocher du Coléoptère où il ouvre une seule et unique voie , il y a une description et un résumé complet, paradoxalement, Rien ! pour le Rocher du Renard alias la Roche aux Corbeaux) si ce n'est:

Pour mémoire:

"Le Rocher du Renard, situé en aval de Durbuy, sur la rive droite de l'Ourthe, ne présente qu'un intérêt réduit. Cinq voies y sont ouvertes: de gauche à droite, un toit, un dièdre, un grand gendarme, une cheminée et la grande face Ourthe."

André nous signale effectivement, que cinq voies y sont déjà ouvertes (par qui ?) sans autres commentaires et sans mentionner le noms des auteurs, bizarre autant qu'étrange avouez le...

On a essayé de me faire croire, que c'est parce que le rocher était "interdit" Uniquement celui-là, pas les autres... Quelle poisse !

De plus, dès 1969, j'ai grimpé avec Gérard Clément, qui lui grimpait régulièrement avec André et Monique Capel, avec qui il a ouvert toutes les voies au Coreu.

Si Gérard m'a conté les ouvertures au "Coreu", JAMAIS ! il ne m'a parlé de la Roche aux Corbeaux et/ou Rocher du Renard.
Avec Gérard, nous avons ouvert le Dièdre et la Calcite à Esneux ( Four à Chaux) en 1973. 


Aucunes traces non plus, dans le topo de André Capel, Escalades en Ardennes de 1956, alors que d'après Bernard et ses sources, ces voies auraient été ouvertes AVANT 1956,bizarre vous avez dit bizarre...Comme c'est bizarre, moi j'ai dit bizarre....

André nous quittera définitivement en 1963 au Piz Badile 3308 mètres, dans les Alpes, à la frontière italo-suisse.   

Voilà peut être d'où viens l'erreur ! Bernard, tient ses renseignements d'une tierce personne, qui confond sans nul doute, comme bon nombre Le Rocher de Glawan, du Coreu et la Roche aux Corbeaux.


                                       Les Rochers du Coreu
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La Roche Plissée


       Le Rocher de Glawan - Clichés J-C Vittoz





                   LA ROCHE AUX CORBEAUX



La majorité des petits massifs sont souvent peu fréquentés, de ce fait, la végétation y reprend très vite ses droits, tant à la base que sur le rocher. Avant de pouvoir grimper, il vous faudra sans nul doute, faire le ménage, une brosse, une scie d’élagage, un sécateur et une paire de gants vous seront des plus utiles.


Situation et accès :
Luxembourg- Durbuy-Bohon
IGN : 55/ 1-2
Coordonnées : X 228.817 Y 116.921

1) De Barvaux, suivre la N 983 en direction de Durbuy sur environ 1km. Prendre à droite une route qui conduit au hameau de Bohon. De là, descendre un chemin qui rejoint la rive droite de l’Ourthe où on laisse les voitures. Remonter le sentier bétonné sur 1200 mètres jusqu’à la base du rocher.

2) Du centre de Durbuy, du grand parking situé au pied de l’Anticlinal, suivre le sentier touristique vers l’aval sur 1600 mètres jusqu’au rocher.




Description :
Dominant l’Ourthe dans un beau cadre de verdure, ce chaotique rocher haut de 20 à 30 mètres présente un calcaire très sculpté et parsemé par de nombreux trous. 
Vertical à surplombant, l’escalade athlétique prédomine. 
Un peu plus haut dans le versant, sur la gauche du rocher principal, on découvre un beau rocher, La Roche Ata . L’endroit est très calme.

Remarques : 

L’entièreté du massif à été rééquipé sur broches en 1992, par P. Dumoulin - R. Grebeude - J-L Putz et J-C Vittoz, membres de l’Union belge de Spéléologie.
Tout le matériel nécessaire à été fourni par l’UBS. Comment dès lors, ce beau massif est t’il « géré » par le CAB ? 
Profitant d’un malencontreux concours de circonstance ( je vous passe les détails ) le CAB, va sans vergogne nous évincer des lieux. 

Comme ce fut le cas notamment pour Corphalie ( voir le topo « Escalade à Corphalie » page 7 de Richard Grebeude ) un bel exemple de moralité et de fair-play, je vous laisse seul juge…
Ce n’est pas tout, dans le Guide des Rochers belges édité par le CAB en 1978, il est mentionné :
« Pour mémoire : le Rocher du Renard ( en fait la Roche aux Corbeaux ) situé en aval de Durbuy, sur la rive droite de l’Ourthe, ne présente qu’un intérêt réduit » (sic) était- ce de la suffisance ou de l’ignorance ? 

Que cela ne vous empêche pas de grimper…

De gauche à droite :
1) La Guerre du Feutre : 5c
2) La Chevauchée Fantastique : 6b+
P. Dumoulin et R. Grebeude- 92
Deux courts passages à gauche du Cure-Pipe au niveau d’une terrasse. La première se déroule en dalle, la seconde suit le fil de l’arête.
3 ) Le Cure Pipe : 4
Jacques Stas en 1958-60
Large cheminée, surmonter un bloc, deux possibilités de sorties.
4 ) La Discrète : 6b R.Grebeude et P. Dumoulin- 92.
Voie Athlétique, soutenue.
5 ) Succube : 6b P. Dumoulin et R. Grebeude- 92.
Dalle déversée
6 ) Délicatessen : 5
R.Grebeude et P. Dumoulin -92.
7 ) Lune de Fiel : 6a
P. Dumoulin et R. Grebeude- 92.
8 ) Rigoletto : 5c
Jacques Stas en 1958-60
Une des plus belles, remonter une superbe fissure en oblique à gauche, ressaut final athlétique.
9 ) Le Spigolo du Colubridé : 6a+
J-M Finet et J-C Vittoz- avril 87.
Gravir un bel éperon surplombant au départ, il aboutit sur une terrasse, suit une dalle déversée.
10 ) Kafka : 6b
R.Grebeude et P. Dumoulin -92.
Une courte brèche, puis un petit mur qui coupe la voie normale, sortie surplombante.
11 ) La Voie Normale : 4
Jacques Stas en 1958-60
C’est une large fissure-cheminée qui monte en biais vers la gauche. (assez tordu)
12 ) Le Brûle Gueule : 6b
Jacques Stas en 1958-60
A droite de la Voie Normale, un pilier surplombant aboutit sur une confortable plate-forme. Suit un dièdre déversé et oblique vers la gauche.
13 ) Colvert : 6a
P. Dumoulin, J-L Putz, J-C Vittoz - juillet 92.
Une dalle truffée de trous, ensuite un mur surplombant.
14 ) Li Djerenne Chal : 5b
J-L Putz, J-C Vittoz - juin 98
Similaire à Colvert, sorties au choix.
15 ) Le Saute-Mouton : 5c
Jacques Stas en 1958-60
Succession de courts dièdres et passages déversés, superbe sortie aérienne vers la gauche.
16 )Le Tombeur : 5a
R.Grebeude et P. Dumoulin -92.
C’est une suite de rochers brisés et de courtes dalles.

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                               LA ROCHE ATA

José Delhaye alias Ata Peintre Liégeois 1921- 1991


Située en retrait, on atteint rapidement ce beau rocher haut de 17 mètres, en
empruntant une sente bien marquée qui monte sur la gauche du rocher principal.
17 ) New Casse-Noisettes : 5
J-L Putz, J-C Vittoz -septembre -92
A gauche du rocher, une arête, une dalle et un petit surplomb.
18 ) L’Ata : 5c
J-L Putz, J-C Vittoz -septembre -92
Au centre du rocher, une superbe dalle à trous rejoint le surplomb final.
19 ) Le Piège Tendu : 5
J-L Putz, J-C Vittoz -septembre –92
Des gradins mènent à un large dièdre, puis un surplomb. 







Equipement : Broches
Accès :CAB et UBS géré par le CAB.

Bibliographie :

Itinéraires d’Escalades – n° 1 – 1989 - J-C Vittoz.
Guide de l’escalade en Belgique – S.S.W. 1991.
Grimper en Région Liégeoise – 1993 – Y. Dellicour
Itinéraires d’Escalades – n° 2 – 1999 - J-C Vittoz.
Blocs et Falaises de Wallonie – Vallée de L’Ourthe –2002 – J-C Vittoz.






jeudi 16 août 2018

LA TORRE VENEZIA



                                   

                                         AVANT PROPOS

 

Aujourd'hui, avec l'utilisation d'Internet, le grimpeur dispose d'une foule de renseignements, détails et topos récoltés notamment sur Camptocamp, pour ne citer que celui là. 

Nous n'avions pas de portable non plus.

Comme dirait Mazeaud aujourd'hui un coup de fil et l'hélicoptère est là, y'a pas d'aventure...


En 1987, Internet n'existe pas, du moins en Belgique, son utilisation  par le grand public n'a commencé qu'à partir de 1994.

1987, Jean-Michel et moi avions rendez-vous avec La Torre Venezia.

                               LES DOLOMITES

Les Dolomites, c’est d’abord un décor grandiose, ou se dressent d’impressionnantes parois aux reliefs déchiquetés. C’est le royaume absolu des Torres, Cimes, Puntas, et Campanilles, ou sont tracés des itinéraires de toutes difficultés certains peuvent atteindre les 1150 mètres de dénivellation, comme par exemple l’extraordinaire voie Miotto au Burèl. 

                            

Il faut citer la Civetta (La Chouette) surnommée  La Paroi des Parois elle est sans égale parmi les parois calcaires des Alpes elle s’étend sur plus de 7 km de longueur et sur 1200 mètres de hauteur en son point le plus haut, qui culmine à 3220 mètres.

Avec Jean-Luc et Philippe nous avons gravi la Civetta par la Aste, une voie de 750 mètres cotée ED.
Les difficultés sont concentrées dans les 450 derniers mètres 5b, 5c, 6b, ce qui nous a valu des sensations et des souvenirs impérissables: 

   
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Années 70, j’ai une attirance toute particulière, pour les Tre Cimes di Lavaredo car c’est ici que j’ai réalisé ma première voie en montagne en gravissant avec mon frère Richard, l’Eperon Nord-Est de la Cima Grande: le Spigolo Dibona  

On n’oublie jamais sa première voie. Nous y reviendrons plus tard pour gravir notamment la Comici en face nord de la Grande.

Comme le Cervin est l’emblème des Alpes Suisse, ces trois sommets (en réalité cinq) représentent sans nul doute le plus beau symbole de la magnificence des Dolomites, dont le point culminant est la Marmolada à 3342 mètres. 


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Cette fois-ci, c’est la Torre Venezia qui fait l’objet de notre convoitise et plus particulièrement La Tissi tracée en face sud.
Celle-ci est raide comme la justice de Berne vue du sud-est elle est réellement impressionnante et semble inabordable.
Cette superbe tour, se dresse près du refuge Vazzoler et distante d’environ 45 minutes de marche de sa voisine la sublime Torre Trieste, cette dernière, est pour le moins redoutable car aucunes de ses faces, ne présentent de point de faiblesse. 




Situation et accès :

Dolomites Orientales, Province de Belluno-Listolade
De Listolade, rejoindre la Cabane Trieste, où on laisse les voitures. Emprunter un chemin rocailleux qui vous conduira en +/-1h 45 au refuge Vazzoler (Col Négro di Pelsa)



                                         1987, Jmi et J-C en route vers le refuge







 
N.B: il est possible de planter sa tente à proximité immédiate du refuge.
Approche :
Du refuge, 20 minutes suffisent pour rejoindre le Socle. On attaque, au point le plus bas de la paroi. 

                              Torre  Venezia : 2337 m 

 

Paroi sud: Voie TISSI : TD+  5c (la traversée d'aucuns la côte 6a)

Très belle escalade, aérienne et entièrement libre.
Les difficultés sérieuses débutent dans le dièdre juste avant la traversée, à partir d’ici l’escalade restera assez soutenue, la cheminée de sortie, qui paraît de prime abord anodine est assez laborieuse, surtout après 8 heures d’efforts.
Dénivellation: 460 mètres
17 longueurs
Equipement: uniquement des pitons, pas toujours très bons
Matos: Sangles et un beau choix de coinceurs bien évidemment.
Horaire: 6 à 7 heures, nous on à mis environ 8h, il est vrai que nous avons été un peu retardés par une cordée Italienne, dont le second avait quelques embarras. 


                                                                  Dans la Tissi


Mental vous avez dit mental...




Descente
Signalée par des marques rouges, peints sur le rocher. Puis par une succession de rappels, compter 2 heures. 




Participants
J-M Finet et J-C Vittoz.


                                  LA TORRE  VENEZIA
                            (Raide comme la justice de Berne)




lundi 13 août 2018

L'AIGUILLE DIBONA 3131 mètres



               L'AIGUILLE DIBONA 3131 mètres

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Le Massif des Ecrins est très vaste, cinq fois la superficie du Mont-Blanc, il regroupe de nombreux sommets dont le point culminant est la Barre des Ecrins à 4102 mètres.

C'est dans cette immense contrée que l'on retrouve un sommet mythique, L'Aiguille Dibona ! Une cime fantastique aux formes pures, symbole de l'Oisans, comment résister à une telle magnificence... Un véritable cadeau de la nature, qui s'érige au cœur du massif du Soreiller, dans un cadre phénoménal

je cite: "Ce pays a une âme faite d'abord d'espace. Il lui faut beaucoup d'air et de ciel pour respirer... Cœur des Ecrins et de l’Oisans où l'esprit des lieux résonne encore des grands noms de l'alpinisme... Espace de liberté et de rencontre pour tous les amoureux de la montagne, nous vous invitons à venir y écrire à votre tour votre histoire..."

Les superlatifs ne manquent pas pour évoquer cette cime, Gaston Rébuffat disait:

" Cette extraordinaire aiguille, qui jaillit comme un cri du cœur d'un désert de pierre, est là pour faire rêver, image de folie et pour être admirée durant la longue montée au refuge, puis pour être gravie"

Nous quittons la Belgique le samedi 10 septembre, destination Saint - Christophe en Oisans peuplé de ses 30 âmes et notre hébergement "La Cordée" ça ne s'invente pas... C'est un endroit convivial, authentique, chargé d'histoire, où le temps semble s'être arrêté... 




 



Cette auberge est un " Bazar extraordinaire " On y retrouve à peu près tout de ce que l'on a besoin l'ensemble dans un désordre étudié, il y a même un manuscrit signé Patrick Edelinger,
une légende de l’escalade, qui nous a quitté en novembre 2012.
extraordinaire je vous dit... la Cordée vous propose aussi un dortoir de 19 places, un plus assurément, pimbêches et snobinards s'abstenir... 

Patrick

 

"Repaire des guides de haute montagne et autres alpinistes depuis 1907, la Cordée est un lieu à part, en plein cœur du village de Saint-Christophe-en-Oisans et du Parc naturel des Écrins, à 1 440 m d’altitude".


La sympathique gérante de La Cordée Marie-Claude Turc, est l'arrière arrière petite fille de Pierre Gaspard une figure emblématique de la bourgade et de l'alpinisme en Oisans, ce dernier en compagnie de son fils réalise le 16 août 1877 la première ascension de la Meije, devenue aujourd'hui la voie normale.

Pierre Gaspard repose au cimetière du village un véridique lieu de mémoire sur l'histoire de l'alpinisme de cette région des Alpes Françaises. On y retrouve bon nombre de sépultures d'alpinistes et de guides de la vallée.

Ce qu'en dit le petit futé:

"Sur la route de la Bérarde, en plein cœur du parc national des Ecrins, on ne vient pas par hasard dans cet hôtel restaurant café littéraire et historique.
Rendez-vous des alpinistes, randonneurs, skieurs, cyclistes, de tous les amoureux de la montagne depuis 1907, et de ceux qui sont en quête de sérénité et d'authenticité, cet hôtel-restaurant, chaleureux et authentique parquets anciens en bois, pierres apparentes dans la salle de restaurant qui est une ancienne écurie, nous offre une ambiance montagnarde, familiale et conviviale.

Les chambres reflètent la simplicité, un confort dans l'originalité d'une auberge de montagne.
Tout le monde connaît la réputation des tartes maison de Marie-Claude, de ses potages et de son " chocolat maison ", vous pourrez goûter aux spécialités du pays, comme les crozets maison ou les farcis". qui nous donne d'autres raisons de s'attarder ici."

La Dibona, ça se mérite...



Pour gravir cette flèche de granit, nous avons choisi la Directe de la face sud ou
Voie Madier: TD - 350 mètres -14 longueurs.
Un itinéraire historique, ouvert par Andéol Madier et Maurice Fourastier le 1 septembre 1937.
C'est une très belle voie qui se déroule sur un excellent granit, alliant, adhérence, dièdre, fissure traversée, surplomb. 



Une ascension à la Dibona débute toujours par une approche de 1200 mètres de dénivelé au départ du hameau des Etages au Refuge du Soreiller 2 730 mètres.
Elle n'est pas des plus raide mais, elle semble interminable 4,7 km et considérée par d'aucun de "Bavante" Ce n'est certainement pas moi qui le contredirais.



 

Lundi jour "J" au lever, Stéphane me demande as-tu entendu, Il a plu cette nuit ? Me concernant je ne me suis rendu compte de rien, espérons que cela ne soit pas trop mouillé... La météo s'annonce favorable, nous voilà à pied d'œuvre tout se passe à merveille, hormis quelques zones humides sans conséquences.

Arrivé à la vire Boell et à la base de la célèbre Fissure-Cannelure, quelques gouttes éparses commencent à tomber, de gros nuages s'amoncellent et s'accrochent sur l' Aiguille Orientale du Soreiller 3380 m située à notre droite et recouvrent presque entièrement le Plaret 3 563 mètres. 


 Les deux dernière longueurs et la descente s'effectueront sous des averses de grêle et coups de tonnerre ambiance assurée ! ! Après une brève accalmie, c'est rebelote, c'est complètement trempés et dégoulinants que nous redescendons directement au parking, sans nous attarder au refuge.
La descente, longue, trop longue +/- 6 km pour 1400 mètres de dénivelée aura eu raison de mes pauvres et vieilles guibolles... Bref ! Encore une "aventure" qui se termine bien.



Remarque:
La description indique, L2 s'engager dans le "Tunnel" en fait, il s'agit plutôt d'une cheminée, selon la stature du grimpeur et de l'importance du sac, il vous faudra enlever ce dernier pour pouvoir sortir aisément.
 
Concernant la description de la voie et la topo, vous trouverez une foule de renseignements, dans la littérature et sur le net, notamment sur Camp to Camp:

Descente:
Par la courte Voie Normale, une désescalade de 8 mètres rejoint un rappel - chaîné qui se descend en oblique sur 50 mètres ou préférable en 2 fois 25 mètres. Suit une vire facile qui rejoint l'éboulis de descente, le cheminement est balisé de cairns.


 




 Le sommet Stef


 J-C


Descente sous la grêle








Participants:
Stéphane Winandy - J-C Vittoz

J-C VITTOZ - MES REALISATIONS

  "Mieux vaut ouvrir une voie, celles existantes on  peut toujours y revenir plus tard..."                                      ...