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lundi 13 août 2018

L'AIGUILLE DIBONA 3131 mètres



               L'AIGUILLE DIBONA 3131 mètres

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Le Massif des Ecrins est très vaste, cinq fois la superficie du Mont-Blanc, il regroupe de nombreux sommets dont le point culminant est la Barre des Ecrins à 4102 mètres.

C'est dans cette immense contrée que l'on retrouve un sommet mythique, L'Aiguille Dibona ! Une cime fantastique aux formes pures, symbole de l'Oisans, comment résister à une telle magnificence... Un véritable cadeau de la nature, qui s'érige au cœur du massif du Soreiller, dans un cadre phénoménal

je cite: "Ce pays a une âme faite d'abord d'espace. Il lui faut beaucoup d'air et de ciel pour respirer... Cœur des Ecrins et de l’Oisans où l'esprit des lieux résonne encore des grands noms de l'alpinisme... Espace de liberté et de rencontre pour tous les amoureux de la montagne, nous vous invitons à venir y écrire à votre tour votre histoire..."

Les superlatifs ne manquent pas pour évoquer cette cime, Gaston Rébuffat disait:

" Cette extraordinaire aiguille, qui jaillit comme un cri du cœur d'un désert de pierre, est là pour faire rêver, image de folie et pour être admirée durant la longue montée au refuge, puis pour être gravie"

Nous quittons la Belgique le samedi 10 septembre, destination Saint - Christophe en Oisans peuplé de ses 30 âmes et notre hébergement "La Cordée" ça ne s'invente pas... C'est un endroit convivial, authentique, chargé d'histoire, où le temps semble s'être arrêté... 




 



Cette auberge est un " Bazar extraordinaire " On y retrouve à peu près tout de ce que l'on a besoin l'ensemble dans un désordre étudié, il y a même un manuscrit signé Patrick Edelinger,
une légende de l’escalade, qui nous a quitté en novembre 2012.
extraordinaire je vous dit... la Cordée vous propose aussi un dortoir de 19 places, un plus assurément, pimbêches et snobinards s'abstenir... 

Patrick

 

"Repaire des guides de haute montagne et autres alpinistes depuis 1907, la Cordée est un lieu à part, en plein cœur du village de Saint-Christophe-en-Oisans et du Parc naturel des Écrins, à 1 440 m d’altitude".


La sympathique gérante de La Cordée Marie-Claude Turc, est l'arrière arrière petite fille de Pierre Gaspard une figure emblématique de la bourgade et de l'alpinisme en Oisans, ce dernier en compagnie de son fils réalise le 16 août 1877 la première ascension de la Meije, devenue aujourd'hui la voie normale.

Pierre Gaspard repose au cimetière du village un véridique lieu de mémoire sur l'histoire de l'alpinisme de cette région des Alpes Françaises. On y retrouve bon nombre de sépultures d'alpinistes et de guides de la vallée.

Ce qu'en dit le petit futé:

"Sur la route de la Bérarde, en plein cœur du parc national des Ecrins, on ne vient pas par hasard dans cet hôtel restaurant café littéraire et historique.
Rendez-vous des alpinistes, randonneurs, skieurs, cyclistes, de tous les amoureux de la montagne depuis 1907, et de ceux qui sont en quête de sérénité et d'authenticité, cet hôtel-restaurant, chaleureux et authentique parquets anciens en bois, pierres apparentes dans la salle de restaurant qui est une ancienne écurie, nous offre une ambiance montagnarde, familiale et conviviale.

Les chambres reflètent la simplicité, un confort dans l'originalité d'une auberge de montagne.
Tout le monde connaît la réputation des tartes maison de Marie-Claude, de ses potages et de son " chocolat maison ", vous pourrez goûter aux spécialités du pays, comme les crozets maison ou les farcis". qui nous donne d'autres raisons de s'attarder ici."

La Dibona, ça se mérite...



Pour gravir cette flèche de granit, nous avons choisi la Directe de la face sud ou
Voie Madier: TD - 350 mètres -14 longueurs.
Un itinéraire historique, ouvert par Andéol Madier et Maurice Fourastier le 1 septembre 1937.
C'est une très belle voie qui se déroule sur un excellent granit, alliant, adhérence, dièdre, fissure traversée, surplomb. 



Une ascension à la Dibona débute toujours par une approche de 1200 mètres de dénivelé au départ du hameau des Etages au Refuge du Soreiller 2 730 mètres.
Elle n'est pas des plus raide mais, elle semble interminable 4,7 km et considérée par d'aucun de "Bavante" Ce n'est certainement pas moi qui le contredirais.



 

Lundi jour "J" au lever, Stéphane me demande as-tu entendu, Il a plu cette nuit ? Me concernant je ne me suis rendu compte de rien, espérons que cela ne soit pas trop mouillé... La météo s'annonce favorable, nous voilà à pied d'œuvre tout se passe à merveille, hormis quelques zones humides sans conséquences.

Arrivé à la vire Boell et à la base de la célèbre Fissure-Cannelure, quelques gouttes éparses commencent à tomber, de gros nuages s'amoncellent et s'accrochent sur l' Aiguille Orientale du Soreiller 3380 m située à notre droite et recouvrent presque entièrement le Plaret 3 563 mètres. 


 Les deux dernière longueurs et la descente s'effectueront sous des averses de grêle et coups de tonnerre ambiance assurée ! ! Après une brève accalmie, c'est rebelote, c'est complètement trempés et dégoulinants que nous redescendons directement au parking, sans nous attarder au refuge.
La descente, longue, trop longue +/- 6 km pour 1400 mètres de dénivelée aura eu raison de mes pauvres et vieilles guibolles... Bref ! Encore une "aventure" qui se termine bien.



Remarque:
La description indique, L2 s'engager dans le "Tunnel" en fait, il s'agit plutôt d'une cheminée, selon la stature du grimpeur et de l'importance du sac, il vous faudra enlever ce dernier pour pouvoir sortir aisément.
 
Concernant la description de la voie et la topo, vous trouverez une foule de renseignements, dans la littérature et sur le net, notamment sur Camp to Camp:

Descente:
Par la courte Voie Normale, une désescalade de 8 mètres rejoint un rappel - chaîné qui se descend en oblique sur 50 mètres ou préférable en 2 fois 25 mètres. Suit une vire facile qui rejoint l'éboulis de descente, le cheminement est balisé de cairns.


 




 Le sommet Stef


 J-C


Descente sous la grêle








Participants:
Stéphane Winandy - J-C Vittoz

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J-C VITTOZ - MES REALISATIONS

  "Mieux vaut ouvrir une voie, celles existantes on  peut toujours y revenir plus tard..."                                      ...